L’évolution de l’accès à la formation : de l’exception à la massification

Auparavant, obtenir un diplôme supérieur était un privilège pour une poignée de chanceux. Aujourd’hui, nous assistons à une véritable massification de l’éducation. De plus, la formation professionnelle et continue a pris une place prépondérante dans notre société. Ce phénomène est dû à l’importance croissante accordée à l’éducation pour garantir une meilleure carrière professionnelle.

On peut toutefois se poser la question : sommes-nous trop formés ? Ce phénomène de massification, bien qu’il semble à première vue positif, cache un potentiel côté obscur.

Le paradoxe du surdiplômé : Bilan socio-économique avec des témoignages

En effet, nombreux sont les témoignages de personnes se disant surdiplômées et pourtant en difficulté pour trouver un emploi qui correspond à leurs qualifications. Nous sommes face à un paradoxe du surdiplômé : toujours plus formés mais en perte de compétences concrètes. L’accumulation de diplômes ne garantit pas toujours une insertion professionnelle réussie.

Dans un contexte socio-économique complexe, le phénomène s’est accentué. Les entreprises recherchent des compétences adaptées à leurs besoins. Ainsi, l’obtention d’un diplôme qui donne accès à un certain niveau de connaissance théorique n’est pas toujours synonyme d’acquisition de compétences pratiques nécessaires sur le terrain.

Réflexion sur la compétence à l’ère du numérique : comment redéfinir la formation ?

Il est alors crucial de repenser la formation initiale et continue. Le défi à relever : rendre la formation plus en phase avec les exigences du monde du travail qui évolue rapidement, notamment avec l’avènement du numérique.

Une piste est l’apprentissage par le faire, ou “learning by doing”, qui semble être une solution efficace pour gagner en compétences pratiques et applicables immédiatement. Il faut aussi penser formation tout au long de la vie pour s’adapter à un environnement professionnel qui évolue sans cesse.

Les entreprises ont également un rôle à jouer en proposant des formations intégrées à leurs employés. Créer un pont entre le monde de l’éducation et celui du travail semble être la clé pour résoudre le paradoxe du surdiplômé.

Pour conclure, même si ce n’est pas une conclusion, il est important de noter que nous devons faire attention à ne pas tomber dans le piège de la sur-éducation sans acquisition de compétences concrètes. La formation doit être un véritable outil au service de l’employabilité et de l’épanouissement personnel et non un frein à l’insertion professionnelle.

Sources : Insee, Dares, OIT.